Celle-là vous ne la connaissiez pas :
-----> 1 :Huit militaires de la gendarmerie viennent d'assigner en référé le ministre de la Défense, Hervé Morin, et le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), le général Guy Parayre. Ces gendarmes sont membres du conseil d'administration d'une association "Forum gendarmes et citoyens", qui dispose d'un site internet. L'audience de référé a été fixée, jeudi matin, au tribunal de grande instance de Paris. Cette assignation en référé est une première dans l'histoire des relations sociales au sein du ministère de la Défense.
Elle fait suite à un courrier du directeur général de la gendarmerie nationale reçu par les huit militaires en question. Nous publions ci-contre le courrier reçu par le chef d'escadron Jean-Hugues Matelly, principal animateur de ce mouvement de gendarmes. Dans ce courrier, le général Parayre ordonne aux gendarmes de "démissionner sans délai de cette association" et de "(lui) en rendre compte sous huit jours". L'association a saisi la justice pour "voie de fait, au sens civil, estimant que c'est à l'autorité judiciaire de se prononcer" sur le litige l'opposant à sa hiérarchie.
A la direction de la Gendarmerie, on estime que, en adhérant à un tel "groupement professionnel", ces gendarmes se placent "hors du statut général des militaires".
Cette affaire pose le problème de la liberté d'expression et d'association des militaires. Elle est particulièrement sensible dans la gendarmerie, qui sera entièrement rattachée au ministère de l'Intérieur dès le 1er janvier 2009, même si les gendarmes conserveront leur statut militaire. Les gendarmes y cohabiteront avec les policiers qui jouissent d'une grande liberté syndicale .
----> 2 :Le président du tribunal de grande instance de Paris a décidé, lundi 2 juin, d'autoriser l'association "Forum gendarmes et citoyens" à assigner en référé le directeur général de la gendarmerie nationale (le général Guy Parayre), ainsi que le ministre de la défense (Hervé Morin), en fixant au jeudi 5 juin la date de cette audience, où les deux parties seront représentées par leurs avocats.
Cette décision, rare s'agissant d'une autorité administrative, voire exceptionnelle lorsqu'elle s'applique à des responsables militaires, fait suite à la lettre que le général Parayre a adressé le 27 mai à huit gendarmes en exercice, leur enjoignant de démissionner de cette association, dont la raison d'être est d'"offrir de nouvelles possibilités de liberté d'expression" aux gendarmes, lesquels, en tant que militaires, sont astreints au devoir de réserve. L'avocat de "Forum gendarmes et citoyens" se base sur la théorie jurisprudentielle dite de la "voie de fait". Lorsque celle-ci est reconnue, elle signifie que l'administration porte matériellement et illégalement une atteinte grave à une liberté fondamentale ou à un droit de propriété des citoyens. Dans ce cas, la compétence du juge judiciaire est reconnue. Le directeur général de la gendarmerie estime qu'à partir du moment où l'association entend "participer à la défense matérielle et morale des gendarmes, il s'agit d'un groupement professionnel à caractère syndical" interdit par le code de la défense.
L'association, qui existe depuis avril 2007 sous forme d'un site Internet et d'un blog et a déposé ses statuts d'association de type loi de 1901, conteste cette version. Si la décision du TGI ne valide pas à ce stade le point de vue des gendarmes, le référé pourrait statuer que la demande de leur direction est infondée. Dans ce cas, le "Forum gendarmes et citoyens" remporterait une victoire symbolique non négligeable. Cette affaire doit en effet être replacée dans le contexte du combat que mènent depuis plusieurs années un groupe de gendarmes pour obtenir une plus grande liberté d'expression, ainsi qu'une parité de rémunération avec la police nationale. Elle intervient au moment où la perspective du rattachement de la gendarmerie (qui conserverait son statut militaire) au ministère de l'intérieur au 1er janvier 2009, provoque un regain de tensions
-----> 3 :L'ADEFDROMIL et GENDARMES et CITOYENS RECUES AU SENAT
Le 21 octobre, le vice-président de l'ADEFDROMIL et le secrétaire de l'association GENDARMES ET CITOYENS ont été reçus au Sénat par Madame Michelle DEMESSINE, sénatrice communiste du Nord, à sa demande, dans le cadre du projet de loi sur la Gendarmerie qui doit être voté pour fixer les bases législatives du rattachement de l'institution au ministère de l'intérieur.
Tout d'abord, il convient de souligner le courage et l'ouverture d'esprit de cette sénatrice qui est la première parlementaire à nous recevoir et à nous écouter, alors même qu'elle nous a confirmé que nos associations sont diabolisées dans les sphères gouvernementales et hiérarchiques.
Madame DEMESSINE n'a pas caché les inquiétudes et les incertitudes ressortant du projet de loi en l'état, qui va conduire à une concentration de pouvoirs considérables dans les mains du ministre de l'intérieur.
Les deux associations ont présenté les propositions d'amendements formulées par GENDARMES ET CITOYENS, qui visent :
--1° à ancrer la gendarmerie dans son territoire traditionnel : les zones rurales et périurbaines, et à garantir aux citoyens une égalité d'accès au services de sécurité publique ;
--2° à distinguer les notions de disponibilité exceptionnelle et disponibilité ordinaire qui doivent se traduire par des temps de service encadrés et donnant lieu à récupération en cas de dépassement ;
--3° à confirmer la position particulière des gendarmes dans le statut de la fonction publique.
Elles ont aussi plaidé pour que de véritables contre-pouvoirs soient mis en place par le biais d'une commission permanente de contrôle des forces de police et de gendarmerie, ainsi que par la reconnaissance du droit d'association professionnelle dans la gendarmerie.
Elles ont enfin souligné qu'à défaut d'avancées importantes, le transfert de la gendarmerie sous l'autorité du ministre de l'intérieur risque de déboucher sur des frustrations inéluctables chez les gendarmes, sources de tensions sociales dangereuses.
Le vote du projet de loi étant repoussé au mois de janvier 2009 pour cause de « surcharge de l'agenda » du Sénat, Madame DEMESSINE a indiqué qu'elle allait continuer sa réflexion et qu'elle ne manquerait pas de nous recontacter au besoin. Elle n'a pas caché qu'il lui serait difficile de convaincre ses collègues sénateurs du bien fondé des propositions d'amendements .
:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
On en pense ce qu ' on veut , mais sachez qu ' il y a des citoyens en France qui ne le sont pas tout à fait
Sans parler du reste des Armées ........
Cherchez sur le net si ce sujet vous intéresse .