Et sur le département , en dehors du fait que le gouvernement-acteur-d ' une-idéologie-macabre supprime des postes , il y a aussi un risque sur les établissements : il est prévu de fermer des collèges .....
Je vous mets ici par ordre chronologique les articles de la NR à ce sujet ===>
Fermer des collèges ? Gros risques de chahut -- 24/04/2010 06:38
Consciente de la difficulté, Claude Roiron s'attaque au délicat dossier des 56 collèges publics du département afin de réorganiser la carte scolaire.
Hier, les conseillers généraux ont longuement débattu sur la carte départementale des collèges.
Les conseillers généraux de gauche et de droite sont d'accord de devoir « prendre à bras-le-corps » ce problème des 56 collèges publics d'Indre-et-Loire. Mais, dès hier, certains ont commencé à monter au créneau pour défendre le ou les établissements de leur canton, à contester la « copie » rendue, le rapport, le diagnostic établi à la demande de Claude Roiron. Celle-ci, consciente de l'ampleur de la tâche et du défi à relever, avertissait l'assemblée : « On ne fera rien à la hache ou à la serpe ! On reste sur le principe d'un canton-un collège », ceci pour rassurer le milieu rural en particulier. Elle n'a pas envie d'avoir des centaines de parents d'élèves sur le dos.
Le rapporteur, André Hussenet, un ancien de la vieille maison de l'Éducation nationale dressait le tableau, pas très rose : en dix-huit ans, 8 collèges ont perdu de 30 à 60 % de leurs élèves, 5 en ont gagné dans la même proportion.
En vingt ans, le département a perdu 1.500 élèves sur 22.000, soit l'équivalent de trois collèges moyens. En théorie, aujourd'hui, 8.500 places sont vacantes, ce qui entraîne des coûts supplémentaires de nettoyage, chauffage... Dix-sept établissements ont moins de 300 élèves. Bref, des élus avancent qu'il faudra fermer « environ 6 collèges », en ville, sur l'agglomération, sans doute au nord de Tours, et aussi à la campagne.
Mais, au-delà des statistiques, il faut agir au cas par cas, prévient le vice-président Bernard Mariotte, qui hérite de la « patate chaude ». Exemple, le collège de Vouvray qui déborde, en sureffectif : les élèves venant de Monnaie seront peut-être priés d'aller s'instruire sur Tours. Exemple, celui de Nouâtre, 158 élèves, menacé (« Les petits collèges coûtent cher » selon le rapport) mais que Jean Savoie défend bec et ongle en ses terres de Sainte-Maure. Et Jean-Yves Couteau protège les siens sur Saint-Cyr.
Et Pasteur, à Tours, sur la sellette ? « Il fait un excellent travail ! » note Marc Pommereau, qui défend aussi celui du Grand-Pressigny : « N'y touchons pas ! » Alors que la communiste Martine Belnoue se soucie, elle, de l'exigence de « mixité sociale » à respecter...
Lire aussi en page 13.
Olivier Pouvreau
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Effectifs : nettes inégalités -- 05/05/2010 06:31
> 7 collèges de l'hypercentre sont localisés à Tours-Centre, 17 situés dans le reste de Tours et les banlieues anciennes, 8 dans la deuxième couronne, 10 dans la zone périurbaine, 4 dans les villes moyennes d'Amboise, Loches et Chinon, 10 en zone rurale à la périphérie du département.
> Baisse des effectifs du péri-centre de Tours au profit de la deuxième couronne et du périurbain. Baisse aussi dans le rural à la périphérie.
> Seuls 3 des 24 collèges de l'agglo ont un taux d'occupation de + 80 % alors qu'en deuxième couronne, tous dépassent ces 80 %.
> Les effectifs varient de + 60 % à - 60 % selon les collèges entre 1990 et 2009. Huit collèges ont perdu de 30 à 60 % de leurs élèves, cinq en ont gagné entre 30 et 60 %. Le nombre de collégiens a augmenté dans les communes de petite taille, a baissé dans 19 communes de plus de 5.000 habitants, sauf à Château-Renault et Luynes (augmentation), et Bléré (stagnation).
> La moitié des collégiens (donc environ 11.000) doivent maintenant changer de commune pour suivre leur scolarité.
> Les gros collèges continueront à grossir, les petits à maigrir. Au nord, tous grossissent. Près de 40 % des élèves sont dans des collèges de moins de 400, autant dans des collèges de 400 à 600, considérés comme la tranche d'effectifs idéale.
> En 2014, le taux de remplissage des collèges devrait varier de 27 % à 122 %.
> Savigné-sur-Lathan et Neuillé-Pont-Pierre font partie des collèges « peu chers » par élève car saturés (coût moyen de 775 € par élève, par an en moyenne départementale, 30 % plus élevée que la moyenne nationale).
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Fermer des collèges : opération à hauts risques -- 05/05/2010 06:43
Effectifs, déplacement des populations, déséquilibre villes-campagnes : le département bouge et le conseil général doit revoir sa carte des collèges publics.
Hier au collège Ronsard de Tours-Nord (refait à neuf mais il reste encore à faire du côté des locaux administratifs), à l'heure du déjeuner.
Toucher à une école, attention, danger. Alors à un collège, on imagine le tollé, la levée de boucliers, les manifestations de parents ! Les conseillers généraux sont conscients des risques.
> Rapport présenté le 19 mai. C'est le conseil général qui a la responsabilité des 56 collèges publics de ce département. Les élus des 37 cantons d'Indre-et-Loire auront deux grands défis à relever d'ici à 2020 : les dépenses sociales (qui explosent) et les collèges « qu'il faut remettre à niveau ». Les conseillers généraux viennent de plancher sur le rapport qui leur a été remis. Rapport qui va être présenté à l'inspection d'académie, aux chefs d'établissements et aux parents d'élèves ce 19 mai.
> Concertation maximum. Alors, dès maintenant, le conseil général a prévu d'éteindre tout début d'incendie dans les cantons ou les quartiers. « Un groupe de travail a été créé » à l'échelle départementale, où les partenaires, dont les parents d'élèves, sont tous représentés. « L'idée est d'éviter de faire une usine à gaz. »
Sans hache ni serpe
> Courage et témérité ! La présidente socialiste du conseil général, Claude Roiron, a pesé le risque pris en touchant aux collèges, comme elle l'a dit en séance publique : « Il faut un consensus. Il faudra de la témérité, du courage à prendre des décisions concrètes ! » En clair, du courage pour fermer des établissements. Mais, elle rassure de suite : « Rien ne se fera à la hache, à la serpe ! » Et Claude Roiron ironise, un brin provocatrice à l'adresse de son opposition : il faudra trouver 250 millions pour l'opération collèges, « un peu plus que la somme nécessaire pour ouvrir 10 km de voirie », faisant référence aux 175 millions du périphérique de la Choisille en construction.
> Tant mieux ! Même ironie côté opposition, avec Serge Garot, élu UMP du canton de Richelieu, qui constate : « Quand nous étions dans la majorité et qu'on parlait de sectorisation, nous étions accusés de vouloir fermer des collèges. Aujourd'hui, l'idée est acceptée. Tant mieux ! »
Il y aura des tiraillements, des batailles politiques au conseil général à cause des collèges, et sans doute de grosses tensions avec les parents, enseignants, équipes de direction. Mais, dans l'immédiat, tous les élus sont d'accord : on ne peut pas laisser la carte des 56 collèges publics dans cet état-là. Le chantier est ouvert.
Olivier Pouvreau
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Le NPA contre la fermeture du collège Jacques-Decour -- 08/05/2010 06:30
Le comité du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) de Saint-Pierre-des-Corps proteste contre la fermeture probable, annoncée le 5 mai dans ces colonnes, du collège Jacques-Decour, à Saint-Pierre-des-Corps. « Il y a six ans, la droite majoritaire au conseil général envisageait déjà de fermer un des trois collèges de Saint-Pierre. Une mobilisation avait alors uni toutes les forces de gauche pour s'opposer à cette fermeture et le projet avait été abandonné. Aujourd'hui, c'est la gauche, majoritaire au conseil général, qui propose de réduire le nombre de collèges », indiquent les militants dans un communiqué. « Comment l'admettre alors que, depuis six ans, à Saint-Pierre, les effectifs ont augmenté dans toutes les écoles primaires ? »
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Lycées et collèges : une sécurité pas secondaire -- 11/05/2010 06:43
Des diagnostics de sécurité sont en cours dans les établissements secondaires du département. En appui, l'équipe mobile de sécurité est déjà en place.
Jean-François Bellanger et Jean-Pierre Mourille, membres de l'équipe mobile de sécurité, en compagnie de la principale de Vouvray, Marie-France Degenne. Le collège Gaston-Huet est à la limite de sa capacité d'accueil. -
Jean-François Bellanger et Jean-Pierre Mourille, membres de l'équipe mobile de sécurité, en compagnie de la principale de Vouvray, Marie-France Degenne. Le collège Gaston-Huet est à la limite de sa capacité d'accueil.
L'équipe mobile de sécurité d'Indre-et-Loire vient compléter par son regard extérieur les premières constatations dressées dans chaque collège et lycée. Composée de deux personnes, Jean-Pierre Mourille et Jean-François Bellanger, l'équipe « fait le tour des lieux en suivant la trame des diagnostics établis au préalable. On voit facilement les défauts, comme une clôture trop basse ou des systèmes de badge inappropriés. Les données de la vie scolaire, véritable centre névralgique sont aussi précieuses : on regarde les punitions, l'absentéisme ou même la sécurité informatique. »
En sortent des préconisations techniques ou organisationnelles, dépendant ensuite des moyens mis par le conseil général ou la Région pour les travaux dans les bâtiments. « Parfois, c'est très simple, constate l'inspecteur d'académie. Je pense à cet établissement où la boîte à clés était accessible à tous ! »
A Vouvray la semaine dernière, les deux fonctionnaires - ils sont payés par l'académie et dépendent du rectorat - ont discuté avec la principale Marie-France Degenne et l'équipe éducative. « Nous avons un très bon accueil en général, même si pour les enseignants, notre présence est souvent à expliquer. On recadre gentiment les élèves à l'occasion », précise Jean-François Bellanger. Pour la principale, « c'est l'intérêt de multiplier les compétences. Mon établissement est presque au maximum de sa capacité avec 765 collégiens ; la cour est petite, d'où l'importance de réfléchir aux déplacements. »
En urgence
L'équipe mobile de sécurité est aussi amenée à intervenir en urgence comme à Chinon, après les coups de couteau de cet hiver. « Nous avons aussi eu à nous occuper d'un blog créé par onze élèves pour pousser un professeur au suicide, ou à intervenir après une bagarre entre parents d'élèves », indique Jean-François Bellanger. « En trois jours de présence, nous avons pu servir de trait d'union entre les policiers locaux et le chef d'établissement. »
Réaction
'' Il faut plus d'adultes ''
Paul Agard, secrétaire départemental du syndicat enseignant FSU, estime que « le fond du problème est lié au nombre d'adultes dans les établissements. L'augmentation de la violence est un constat qu'on fait depuis dix ans : on y est arrivé en supprimant des dizaines de personnels d'enseignement et d'encadrement en général. Ce ne sont pas des solutions techniques, comme les caméras de surveillance, qui vont résoudre les problèmes. Dans la région parisienne où ces équipes mobiles de sécurité sont déjà en place, on constate qu'elles n'interviennent qu'après coup. Il ne s'agit pas de lieu d'écoute en amont, comme en proposent les infirmières et les assistantes sociales. La création de ces équipes est pour moi un effet d'annonce qui semble répondre aux problèmes, mais qui ne résout rien sur le fond. »
Agnès Aurousseau
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Fermeture de collèges : le débat se durcit, d'entrée -- 12/05/2010 06:38
Faudra-t-il fermer quatre, six collèges ? Les uns s'en prennent frontalement à la présidente du conseil général, d'autres en appellent à la laïcité.
L'extrême-gauche, la première, tire à boulets rouges sur le conseil général et sa volonté de fermer des collèges.
Quatre à six des 56 collèges publics d'Indre-et-Loire fermeraient à partir de la rentrée 2011 (NR du 5 mai). Le 20 mai, les principaux de collèges seront reçus au conseil général pour faire le point sur cette « sectorisation ». L'équipe de Claude Roiron aura comme priorité de rassurer ces chefs d'établissements, de leur expliquer la nécessité d'un tel plan.
En attendant, les premières critiques tombent. Virulentes, violentes. Des opposants s'en prennent directement à la présidente socialiste du conseil général.
La Libre Pensée est montée la première au créneau pour dénoncer ces fermetures annoncées et lancer une pétition. Par ailleurs, elle n'admet pas que le Département subventionne les 17 collèges privés catholiques du département (3 millions par an) et le Centre culturel européen Saint-Martin de Tours à hauteur de 20.000 euros.
Le NPA, sur Saint-Pierre-des-Corps, s'élève contre la fermeture « probable », annoncée de Jacques-Decour, un des trois établissements de la ville : « Comment l'admettre, alors que les effectifs des écoles primaires ont augmenté depuis six ans à Saint-Pierre ? »
Le POI, Parti ouvrier indépendant, est vent debout : « Le conseil général doit abandonner son plan de fermeture ! » La Libre Pensée et le POI mettent le doigt là où cela fait mal : « Après avoir augmenté de près de 20 % les impôts départementaux en deux ans (NDLR : en fait, 16 %), la présidente lance un plan de fermeture de 11 % des collèges publics ! » Et le POI, comme le NPA, politise le débat, amers : « La droite voulait fermer des collèges mais n'a pas pu grâce à la mobilisation populaire, et c'est la gauche qui va le faire ! »
Pour le moment, la polémique politique se limite à l'extrême-gauche. La majorité du conseil général a entamé son « devoir » d'explication sur ce dossier, à un an des cantonales. Elle a raison car si, demain, ce sont les parents et enseignants qui descendent dans la rue, le débat partira en vrille et laissera des victimes sur le carreau.
Les collèges cités, qui pourraient fermer : La Rabière ou Beaulieu à Joué, Jacques-Decour à Saint-Pierre-des-Corps, Pasteur au Sanitas, Paul-Valéry à Tours-Nord, Nouâtre, Saint-Cyr (faire des deux collèges un seul).
Olivier Pouvreau
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Sanitas : l'avenir incertain du collège Pasteur -- 25/05/2010 06:38
Situé au coeur du Sanitas, cet établissement est boudé par de nombreuses familles. Il compte aujourd'hui moins de 200 élèves et pourrait fermer.
Le collège Louis-Pasteur a vu ses effectifs fondre au fil des ans.
Il n'y a pas qu'en milieu rural que la fonte des effectifs incite le conseil général à envisager une remise à plat de la carte des collèges. Au coeur de Tours, dans le quartier du Sanitas, le collège Pasteur apparaît aujourd'hui comme l'un des plus menacés de fermeture.
Le constat est cruel : en une décade, cet établissement a perdu près de 150 élèves. Les raisons ? « Les élèves issus des classes moyennes sont partis et nous nous retrouvons avec des familles démunies, souvent monoparentales. Le collège compte plus de 90 % de boursiers », constate Anne Bluteau, professeur d'espagnol à Pasteur, depuis une dizaine d'années. Elle pointe du doigt la réduction des moyens humains qui se traduit par la suppression de certaines options.
« Nous avions autrefois une section pour enfants précoces et bons élèves qui tirait tout le collège vers le haut, raconte-t-elle. Nous proposions aussi deux langues vivantes dès la 6 e . L'équipe éducative s'était beaucoup investie et cela avait porté ses fruits. Nous avons frôlé les 300 élèves, les résultats étaient encourageants... Tout cela a été balayé, et nous en avons gros sur le coeur. »
Reste que la réalité sociale d'un collège où se côtoient une vingtaine de nationalités a aussi incité beaucoup de parents à inscrire leurs enfants ailleurs. A Michelet notamment, l'autre collège du Sanitas, tout proche, mieux coté, et qui affiche complet.
« L'équipe pédagogique de Pasteur n'est pas en cause, et elle a fait tout ce qu'elle a pu », intervient Jean-Patrick Gille, député PS de la circonscription et conseiller municipal, qui a autrefois siégé au sein du conseil d'administration de ce collège. « Le problème, c'est que Pasteur est en voie de ghettoïsation, qu'on le veuille ou non, affirme-t-il. Il n'y a plus de mixité sociale et avec 180 élèves, la masse critique est trop faible. L'Éducation nationale n'ayant plus d'argent à investir dans les zones d'éducation prioritaire, je suis favorable à sa fermeture. Il faudrait toutefois conserver les locaux pour les ouvrir sur le quartier. Ils pourraient accueillir une école de la deuxième chance ou bien des cours d'alphabétisation. Ce ne sont pas les projets qui manqueront ! »
'' Ce collège est en voie de ghettoïsation ''
Reste que cette option, si elle est retenue, laissera un goût amer à ceux qui se sont battus pour que le collège Pasteur vive. « Cette ghettoïsation, elle a été créée à partir du moment où la réduction des moyens a empêché le collège de s'ouvrir sur d'autres quartiers », fulmine Anne Bluteau.
La suppression de la sectorisation, qui permet à certaines familles « d'échapper » à ce qu'il faut bien appeler un contexte social difficile, pèse également lourd dans la balance. Et maintenant ? En attendant l'éventuelle décision du conseil général et de l'Éducation nationale, le temps va paraître bien long à des familles angoissées et à des enseignants qui sont, pour certains, à bout de souffle. Au point de se demander si cela vaut la peine de maintenir ce collège ouvert dans les mêmes conditions.
l'avis de la conseillère générale >> '' On y fait du bon travail ''
« J'ai toujours défendu ce collège où l'on fait du bon travail. Il accueille une majorité d'enfants d'origine étrangère, c'est vrai, mais il n'empêche que les résultats au brevet sont bons. J'y vais souvent et je trouve que l'ambiance y est bonne, les locaux propres. Ma propre fille y a suivi sa scolarité, tout à fait normalement. Certains parents du quartier ne veulent pas y inscrire leurs enfants, ils ont tort. Pour ma part, j'estime que la fermeture du collège Pasteur n'est pas une bonne solution, même s'il faut admettre que maintenir un établissement qui compte moins de 200 élèves, c'est compliqué. Cela dit, quoi qu'il arrive, je me battrai pour qu'aucune décision ne soit imposée en force. Il faut en discuter avec les parents et l'inspection académique. »
Pas de fermeture avant 2011
Quel calendrier pour une éventuelle fermeture du collège Pasteur ? La procédure est complexe, répond-on prudemment du côté de l'inspection académique. Tout d'abord, la concertation doit suivre son cours entre les différentes parties concernées. Ensuite, si la décision de fermeture est éventuellement prise, les opérations de gestion du personnel sont extrêmement longues.
Supprimer un poste là, pour le réaffecter ailleurs, implique de recenser les besoins en novembre-décembre, pour ensuite proposer des mutations au mois de janvier. « Quoi qu'il puisse se passer, la prochaine rentrée de septembre est donc assurée au collège Pasteur », insiste l'inspection académique. En l'occurrence, 25 professeurs seraient concernés, sans compter les autres catégories de personnel. Se poserait aussi la question de la ventilation des élèves dans les collèges les plus proches : Michelet, Philippe-de-Commynes, Corneille, Rabelais ou Jules-Ferry. Pas simple...
Christophe Gendry
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Conseil : pour le maintien des collèges -- 02/06/2010 06:3
Le collège Jacques-Decour serait menacé. -
En préambule à la réunion du conseil municipal, Marie-France Beaufils, sénatrice maire, a communiqué sur la gravité de l'attaque israélienne sur des bateaux pour Gaza (voir en annexe). Mais le temps fort a été la présentation d'un voeu sur les collèges.
Voeu contre la fermeture d'un collège
Le projet de réorganisation sectorielle des collèges est évoqué par Martine Belnoue avec la présentation d'un voeu. Elle rappelle l'attachement de la ville à ses collèges, dont deux en zones d'éducation prioritaire, avec des effectifs, gages d'efficacité dans des secteurs aux populations défavorisées : « Les ouvertures de classe en primaire, les reconstructions de Decour et de Henri-Wallon, les engagements financiers du contrat de ville et l'animation lecture le prouvent ».
Le voeu insiste sur l'existence d'établissements à taille humaine et sur l'évolution de la population avec augmentation des effectifs dans les collèges et les écoles. Et il conclut : « Nous demandons aux élus départementaux de faire prioritairement le choix de la réussite des élèves et de ne fermer aucun collège sur Saint-Pierre ».
Réactions contre une fermeture
Patrick Bourbon lit une déclaration dans ce sens et complète avec la lecture des moyens confidentiellement préconisés par l'État pour diminuer le nombre d'enseignants. Jean-Marc Pichon rappelle : « Le voeu me convient, même si on est face à une étude et les difficultés du conseil général sont réelles avec un patrimoine dégradé hérité du désengagement de l'État ». Saadika Harchi fait part de son expérience positive à Decour. Danielle Bouhourdin refuse de sacrifier les élèves. Pauline Pairis regrette : « Faire des économies d'échelle, c'est mal préparer l'avenir des citoyens ». Le maire conclut : « Aucune décision n'est prise, mais il est important d'affirmer très vite notre protestation ». Le voeu est adopté à la majorité moins trois abstentions (opposition).
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Joué-lès-Tours Interrogations sur les collèges -- 21/05/2010 06:38
Le conseil général réunit aujourd'hui les principaux de collèges pour expliquer les 17 M d ' €; de suppressions de crédits. Le maire s'inquiète.
Yaura t-il à Joué une fermeture de collèges à la rentrée de septembre 2011 ? Les élus jocondiens se sont longuement interrogés lundi soir, lors du dernier conseil municipal sans avoir de réponses. « Devons nous nous mettre en capacité de fermer tel ou tel établissement ? » demandait Philippe Le Breton en ouvrant le débat. Et de passer chaque établissement en revue.
La ville compte quatre collèges publics construits pour 600 élèves. Et ils sont loin de faire le plein (lire ci-dessous). « Beaulieu ? Ce n'est pas celui qui me fait peur » a ajouté le maire qui craindrait plutôt ouvertement pour l'avenir de l'Arche du Lude. « L'enseignement de l'espagnol a diminué à la Vallée-Violette. La section arabe a été supprimée au collège Rabière. Pour moi, comme maire, ce qui prime, c'est l'intérêt des gosses ! Il faut essayer de sauvegarder les quatre ».
Les principaux des établissements devraient obtenir des éléments de réponses aujourd'hui.
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'' Rien ne pourra se faire avant la rentrée 2011 '' -- 05/05/2010 06:40
Bernard Mariotte, vice-président du conseil général, chargé des collèges, confirme que quatre collèges (au moins) devraient fermer.
On parle de la fermeture envisagée de 5 ou 6 collèges ?
Bernard Mariotte : « Cinq ou six, c'est excessif. Quatre fermetures seraient envisagées mais rien n'a été décidé, rien n'est fait ! Une certitude, la règle reste un canton, un collège (minimum). Tous les choix faits seront soumis à l'inspection d'académie et ne deviendront pas réalité avant la rentrée 2011. Nous sommes condamnés à revoir la sectorisation des collèges publics. »
On évoque des fermetures sur Joué-lès-Tours, Saint-Pierre, Saint-Cyr, Tours-Nord, Tours-Sud (Pasteur), Nouâtre. Confirmez-vous, sur Tours ville ?
B. M. : « A Tours-Nord , non car on prévoit un internat à La Bruyère, et Montaigne va accueillir une soixantaine d'élèves de Monnaie dès cette rentrée prochaine (NDLR : alors que Ronsard va profiter d'une nouvelle population liée à la construction du quartier Monconseil). Il est vrai qu'à Tours-Sud avec Pasteur, on a un problème de dépeuplement mais cet établissement a un rôle social fort. »
250 millions sur 10 ans
Et ailleurs ?
B. M. : « A Joué-lès-Tours , oui, il y a 4 collèges. On peut en envisager un de moins. Idem à Saint-Pierre-des-Corps où 2 des 3 collèges sont sous-utilisés. Il y a une réflexion pour en fermer un. A Saint-Cyr-sur-Loire , je note que les élus semblent opter pour le rassemblement des deux collèges sur un seul site. A Nouâtre , la question de la fermeture se pose. Également au Grand-Pressigny mais on ne peut pas fermer cet établissement dans ce secteur particulier. »
Quelles sont les autres idées et priorités ?
B. M. : « Il y a urgence à Vouvray , en sureffectifs, et c'est la seule décision prise pour le moment : dès septembre, des élèves de Monnaie iront sur Tours et non plus à Vouvray. Il faut revaloriser Lamartine à Tours et prévoir un rééquilibre avec Rabelais, son voisin. »
Tout cela va coûter cher. Combien ?
B. M. : « On prévoit un plan pluriannuel d'investissement de 250 millions d'euros, sur huit à dix ans, qu'on alimentera en partie par un emprunt. »
Saint-Cyr-sur-Loire compte deux collèges classés « 600 » qui accueillent chacun plus ou moins 300 élèves. L'idée : profiter de la fermeture envisagée du lycée japonais Konan en 2013 pour y regrouper les deux collèges existants. A confirmer, bien sûr.
Recueilli par O.P.
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Enquête -- 19/05/2010 06:35
Joseph Masbernat (à gauche) et Gérard Garrido : passage de témoin ? -
Mickael Lecuyer, animateur du club Villepin d'Indre-et-Loire. -
LA PHRASE. Du groupe des communistes et républicains du département : « Après la fin de la taxe professionnelle et le projet de loi sur la réforme des collectivités territoriales, le gouvernement discutera ce 20 mai du gel des dotations d'État en direction des communes, départements, régions, soit 800 millions en moins par an pour ces collectivités. Les élus du département doivent empêcher ce jeu de massacre de nos institutions ! »
INDISCRÉTION. Gérard Garrido, maire de Fondettes depuis 2008, confirme à la NR qu'il a bien adhéré au PS, tout récemment, et qu'il s'intéresse de près aux cantonales 2011 puisque son canton (tenu par Joseph Masbernat, PS, sortant) est renouvelable.
POLÉMIQUE. Le maire de Nouâtre, Philippe Tabuteau, annonce un « grain important sur le Val de Vienne sud » si le collège Patrick Baudry de sa commune ferme, comme envisagé : « Non, madame la présidente (du conseil général), l'instruction qui est donnée dans un collège de petite taille n'est pas de mauvaise qualité (NDLR : ce que laisse entendre un rapport, pas la présidente). Non, les effectifs de ce collège ne sont pas en baisse perpétuelle. La perte d'un tel établissement revient à déstructurer le territoire. La mixité sociale se fait aussi dans le milieu rural. »
De son côté, Sud Éducation s'oppose aussi à toute fermeture de collèges publics.
VILLEPINISTES. Mickael Lecuyer, animateur du club Villepin en Indre-et-Loire, de Saint-Pierre-des-Corps, prépare le rassemblement fondateur du 19 juin à Paris des villepinistes. Le club Villepin de Touraine sera créé le 25 mai à 19 h, salle du Champ-Girault à Tours, en présence de Jacques Le Guen, député du Finistère. Il annonce une soixantaine de contacts, la moitié d'adhérents pour commencer.
PRÉCISION. La conseillère générale de gauche du canton Est de Tours, Monique Chevet, vice-présidente, n'a pas l'intention de raccrocher en 2011, contrairement à ce qui se dit sur Tours et en particulier au PS. Elle est « candidate à sa propre succession », ce qui doit décevoir ceux qui visaient son fauteuil.
INDEMNITÉS. Précisons que les indemnités citées hier dans ces colonnes du député PS Jean-Patrick Gille sont celles que perçoivent tous les députés.
TÉLÉGRAMMES. François Bonneau, président PS du conseil régional, est désigné vice-président en charge de l'éducation à l'association des régions de France, stop. Le conseil général n'a pas reconduit cette année son marché de vitrerie, car il veut réaliser cette mission en interne grâce au recrutement d'un agent spécialisé, stop. Le conseil général assure cette année un suivi d'une population de papillons Azuré du serpolet, obligation inscrite au chantier du périphérique de la Choisille, stop.
Demain, Marie-France Beaufils et les sénateurs communistes proposeront une loi pour l'abrogation du bouclier fiscal, stop.
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Budget 2011 à l'école : réactions en chaîne -- 03/06/2010 06:35
Dans des communiqués des syndicats enseignants d'une part et un courrier de l'association des parents d'élèves de Ligugé adressé à l'inspecteur d'académie, il est dénoncé les « méthodes » du ministère de l'Éducation qui « décide de sacrifier l'éducation ». En ligne de mire, 16.000 nouvelles suppressions de postes officieusement
> SNUipp : « Aucun enseignant ne sera épargné par les mesures qui frapperont d'une façon ou d'une autre les écoles et les établissements, voici les pistes du ministère : continuer la suppression des Rased (Réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté), augmenter le nombre d'élèves par classe, supprimer la scolarisation à deux ans, réduire les besoins de remplacements, faire disparaître la formation continue. Ne voir l'école que sous l'angle économique revient à en réduire considérablement la qualité. Le SNUipp continue de demander l'abandon du dogme du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux qui part en retraite. »
> SE-UNSA : « Rien n'échappe à cette chasse budgétaire qui explore les moindres recoins du système éducatif sans jamais s'interroger sur les finalités de l'école, sans que jamais les questions pédagogiques de fond soient évoquées. Par contre, on y lit, avec force de détails, les procédures juridiques à maîtriser, les écueils politiques à éviter ou encore les outils méthodologiques à utiliser. Dans cette recherche de rendement à tout crin, les petites structures sont particulièrement visées : pas de salut pour les petites écoles ou les collèges de moindre taille. Alors que la crise imposerait un investissement éducatif hors du commun, c'est exactement le choix inverse qui est fait. »
> Association des parents d'élèves de l'école Clément-Perruchon de Ligugé : « Nous sommes inquiets par rapport à la politique de non-remplacement des enseignants dans nos deux écoles, la maternelle du Bois Renard et l'école élémentaire Clément Perruchon à Ligugé. En effet, au mois d'avril 2010 M. Jaulin, maître des écoles en classe de petite et moyenne section de maternelle est parti en voyage scolaire trois jours avec trois classes de moyenne et grande section. Il n'a pas été remplacé alors qu'il avait fait un courrier trois mois à l'avance. A l'école Clément-Perruchon, M. Delafoy, directeur et maître d'une classe de 27 élèves CM1-CM2, a trois jours pour la naissance de son enfant, il n'est pas remplacé. M. l'inspecteur, croyez-vous vraiment que les parents vont accepter que l'on promène leurs enfants comme cela parce qu'il faut réduire les budgets de l'Éducation nationale ? Croyez-vous que nous parlons de la même qualité d'enseignement que vous ? Nous refusons cette école au rabais. »
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