J'ai des amis chercheurs qui m'ont annoncé les conditions d'emploi dans le public... Notamment plus d'enseignants chercheurs dans les fac... Seulement des contrats à durée déterminée payés des clopinettes (par rapport à leur niveau d'étude bac+8 ou plus)...
Alors ils partent à l'étranger et on peut s'interroger sur ce qui va se passer en France ...
J'ai aussi des amis intermittants, et ce n'est pas parce qu'ils ne font plus parler d'eux que leur situation s'est améliorée !! Et il me semble que la culture est aussi importante que la recherche !!
Ma colère contre le système de santé viendra plus tard !!
Je vous mets ici une info diffusé par l'association sans canal fixe :
Vers le démantèlement de la diversité artistique
et culturelle en Région Centre ?LES FAITS
* L'avènement et la banalisation manifeste d'un discours fondé sur la libre concurrence dite « nécessaire » entre secteur marchand et action publique
En ce début d'année, les derniers échanges avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles font plus que conforter la version selon laquelle l'Etat se désengagerait totalement du soutien qu'il apportait jusqu'alors à un panel d'acteurs de l'action culturelle. Les plus touchées sont les associations artistiques et culturelles, compagnies, salles de spectacles, les festivals, lieux de diffusion alternatifs et espaces de création.
* Une politique budgétaire qui tend à séparer la création, la diffusion, l'éducation artistique et l'action culturelle
Ce désengagement, bien que portant sur des montants relativement modestes pour l'Etat : de 5 à 20 000 € par structure, met en péril des structures et des emplois. Il a pour conséquence immédiate une réduction drastique des activités à destination des publics. Il n'a été précédé d'aucune concertation ni annonce. Aucune proposition d'évolution graduelle n'a été proposée à ce jour aux structures concernées dont, les bilans d'activités et l'intérêt général des actions n'ont pas été remis en cause.
* Toute forme de désengagement a des conséquences sur les politiques locales
Cette évolution brutale de ces aides publiques va avoir pour conséquence de transformer profondément le paysage culturel de notre région. Elle remet en cause un maillage territorial qui garantissait une diffusion plurielle, la rencontre des œuvres avec un public large et diversifié, la pluralité de la production, la sensibilisation et la formation des publics.
QU'EST-CE QUE L'ACTION CULTURELLE EN REGION CENTRE ?
Aujourd'hui, l'avènement du multimédia sur Internet, l'omniprésence de la télévision dans le quotidien et l'utilisation massive d'outils numériques transforment en profondeur les pratiques culturelles. Ceci induit de nouveaux types de relations entre artistes, diffuseurs, producteurs et spectateurs. Nos structures jouent un rôle prépondérant : à la croisée de ces évolutions, elles travaillent quotidiennement à la construction de clefs de lecture et réalisent un travail charnière de pédagogie, de médiation en utilisant des cadres d'action perpétuellement réinventés dans les écoles, les hôpitaux, les prisons et, bien sûr, tout au long de l'année dans nos quartiers :
Par exemple, et sans exhaustivité :
- Les résidences de création, ateliers cinéma
- La diffusion non commerciale de films auprès des médiathèques, établissements scolaires, centres socio-culturels
- Les salles de cinémas de proximité, à programmation diversifiée Art et essai.
- Les Espaces Culture Multimédia
- Les soirées de « La Mariée Désirante » (projections à la Scène Nationale d'Orléans)
- Le Festival Extensions (Tours)
- Le Festival Quartier documentaire (Orléans)
- Le Festival BanditsMages (Bourges)
- Le village numérique
Bien que les enjeux soient importants pour la diversité culturelle, les collectivités territoriales ne pourront pallier l'arrêt de ces financements. Or les structures concernées sont parmi les plus fragiles. Par leur taille, d'abord, mais aussi car celles-ci n'ont pas la même visibilité auprès du grand public qu'un cinéma ou un théâtre par exemple. Il est plus facile de s'attaquer aux petites associations ou compagnies qu'à celles qui ont pignon sur rue. De plus, il faut savoir que chaque opération, même ponctuelle, demande un long travail souterrain, souvent mené par des bénévoles. Et sans appui financier pour couvrir les dépenses de fonctionnement, aucun projet ne peut aboutir.
Dans sa lettre de mission à la Ministre de la Culture du 01/08/2007, le Président de la République demande de « veiller à ce que les aides publiques favorisent une offre répondant aux attentes du public ». Or qui peut répondre efficacement à cette demande sinon ces petites structures, dont l'existence assure à la fois diversité de l'offre et proximité géographique ?
ET DEMAIN ?
Les baisses de subvention ciblent aujourd'hui le multimédia, le cinéma et l'audiovisuel et le spectacle vivant, mais concernera certainement demain tous les secteurs artistiques et culturels sous différentes formes.
Par exemple : suppression de l'aide à la production réservée aux artistes plasticiens de la région Centre. La licence d'entrepreneur de spectacles qui est désormais obligatoire pour tout responsable de structure associative ou commerciale dont l'activité habituelle est la production de spectacles…
Quel choix aura le public lorsqu'il n'existera plus que les grandes institutions (musées, cinéma multiplexes, théâtres nationaux). Lesquels proposeront une palette plus réduite puisqu'il n'y aura plus autant de partenariats et de rencontres comme aujourd'hui avec les acteurs locaux actuels ?
C'est pourquoi nous souhaitons alerter l'opinion publique en amenant des éléments d'information aux élus, médias et réseaux d'acteurs sur le bien-fondé de nos actions et en favorisant l'ouverture d'un dialogue avec les pouvoirs publics sur la base d'une évaluation qualitative et quantitative des politiques publiques dans le domaine de la culture en région Centre.
Nous invitons également toute personne ou structure qui se reconnait dans ces enjeux à manifester son soutien en envoyant un courrier à infos@crac-centre.org ou en signant cette pétition sur www.crac-centre.org/petition
Le collectif au 28 février : Bandits-Mages (18-Bourges), Labomédia (45-Orléans), Barnabé (45-Orléans), Cents Soleils (45-Orléans), Sans Canal Fixe (37-Tours), Contre-Feux (37-Tours)
Pour les contacter :
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